Murat sincère
Désolé pour le retard mais le blog n'était pas accessible tout hier.
Concernant Murat, capable du pire (des solos de guitare d’un autre âge ou un couplet comme " Où que tu ailles/ Quoi que tu fasses/ Où tu iras j’irai// Où que tu ailles/ Quoi que tu fasses/ Je saurai te trouver//), c’est l’atmosphère qu’il crée, et surtout sa voix, son timbre accrocheur et familier, disant une poésie inégale mais sincère, qui l'emporte. " Caillou ", " L’heure du berger ", " Le chemin de poneys ", voilà des titres qui font appel aux images rurales de son pays, et ont le parfum d’une poésie désuète des siècles d’avant. Couplet exemple : " Devers sa dame/ Mirant l’épine fleurie/ On énumère les regrets/ Serré de lierre/ On s’échappe du taillis/ D’un coup d’éperon doré//. Il fallait oser, Jean-Louis l’a fait. Il a du courage, de la spontanéité (quelqu’un qui enregistre deux disques par an depuis des années ne peut pas être foncièrement mauvais), et du cœur. Après, pour ce qui est de l’homme, je ne le connais pas mais j’ai vaguement entendu dire qu’il pétait un peu les plombs à la télé ces derniers temps… En tout cas là aussi un disque de dépréssif, mais qui par la richesse des images poétiques convoquées, s’envole au-dessus de la mêlée minimaliste et frileuse dont je fais partie et que je fustige dans ce blog. Comme quoi je ne rejette pas tous les " je ".