Marseille (fin)

    Voilà nous avons retrouvé notre charmante bourgade de briques, qui a su garder son charme calme de moyenne ville de province, aux antipodes de la furie, de la grandiosité, du foutoir, de cette vraie grosse ville qu'est Marseille. C'est très amusant de comparer ces deux ambiances. Là-bas on prend le bateau comme le métro et on se retrouve dans les vagues, avec des vues incroyables, transporté en quelques minutes sur une île improbable où se niche un château. Et puis quelques minutes à peine après le retour, le goût des embruns salés encore dans la bouche, nous voilà en plein milieu d'une artère tonitruante, suant et portant le fardeau de la plaie urbaine. Cela nous amène à brouiller les cartes de notre conscience, de notre représentation de la vie en ville. Après Paris, Toulouse nous avait fait découvrir, en exagérant un peu, le concept du village avec une Fnac sur la place de l'église. Marseille semble être encore autre chose. Et la vie là-bas reste toujours aussi énigmatique à mes yeux.

Comments

[Rémi Bezot]

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