Perdre aux tirs au but contre Reims

Donc, vite fait ma théorie des divisions:

En foot, pour faire simple, on peut être premier de division 2, se sentir donc le plus fort, avoir une aura, une fierté. L'année suivante on se retrouve la division au-dessus avec des plus forts et on est dans les derniers: on découvre le goût amer de l'échec, la frustration du vaincu, la fierté en prend un coup. Imaginez que ce canevas prend sa source bien plus bas dans les méandres des petites divisions locales. On est d'abord le champion de sa rue, puis de son quartier, puis de sa ville, de son département, de sa région, de son pays, du monde... Chacun vit donc des paliers de satisfaction, puis de frustration, essaie de surmonter les difficultés liées à la montée au niveau supérieur. On peut se contenter d'être bon dans sa division, ou alors on veut toujours plus, ou alors on peut se contenter d'être mauvais à son niveau, en se disant qu'on serait parmi les meilleurs une division en dessous. Et on peut alors généraliser: de son côté Matthieu Boogaerts a déclaré il y a quelques années, ça m'a marqué, qu'il était content de gagner sa vie avec la musique, un salaire honorable de 3000 euros mensuels, mais qu'il n'était pas rentable, et "ça n'était pas rien à assumer"... Voilà un statut que je rêverais d'avoir, mais lui il voudrait passer au cran du dessus, qui n'est même pas de l'ordre artistique (il vaut autant que M, et puis tout est subjectif), non c'est de l'ordre du succès public et de la rentabilité économique.

Voilà. Et la morale de l'histoire ? Tout le monde ne peut pas devenir champion du monde et on peut être tout aussi fier d'avoir gagné la coupe du cher (comme mon cousin thomas) ou d'avoir été éliminé en 16èmes de finale de la coupe de France (comme mon frangin Olivier). CQFD.