Epilogue du tapis
Nous sommes descendus le chercher dans la cave. Sur le parking j'ai donné quelques coups de pieds, et nous avons pris acte du fait qu'une bonne dose de volutes de poussières s'évanouissaient encore dans l'air. "Qu'est-ce qu'on fait?" s'est-on dit de concert. On l'a monté quand même, et soigneusement étalé. Et puis on l'a jugé, jaugé un petit moment. Je pense qu'on a eu tous les deux l'impression de recouvrir le parquet d'une vieille peau de vieux cheval mort (déjà que l'appart est mal aéré!). Les couleurs avaient pâli, les nuances tournaient au carton mouillé. "Mais il n'est même pas beau en fait ce tapis", fut ma conclusion définitive. Vite fait roulé, vite fait redescendu, et d'ici peu retour à l'envoyeur. Voilà bouclée la boucle, après une prise en otage de plusieurs mois, Emmaüs va retrouver son tapis en pitoyable état, sauf que c'est nous les ravisseurs qui payons la rançon: 50 Euros et... des poussières !