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Le Blog de Babasse
13 novembre 2006

Tapis dans l'ombre (1/3)

Un de nos premiers achats, après avoir emménagé dans notre nouvel appartement en avril dernier, fut un magnifique tapis acheté chez Emmaüs. Le destin seul pourrait expliquer de manière claire et concise l'idée saugrenue qui a germé alors dans nos esprits exaltés, pour nous pousser à adopter d'un chèque de 50 euros un objet certes pure laine vierge et savamment et finement maculé de grosses fleurs vertes et kitch, mais entreposé quand même rappelons-le dans le hall géant d'Emmaüs, à Labarthe-sur-Lèze, à quelques encâblures de Toulouse. Oui, l'atmosphère ambiante de l'endroit étant par essence un tantinet poussiéreuse, le fait qu'il en serait irrémédiablement de même pour ce grand tapis aurait pu nous alerter à temps. Il n'en fut rien.

Ainsi, nous repartîmes allégrement chez nous, imaginant à l'envi l'emplacment d'accueil de l'engin, oui, là dans le salon, dans l'angle en entrant en face, pour créer le petit coin cosy face à la télé. A peine arrivé je me lançai bien décidé à la recherche de ma raquette de tennis, au fond d'un carton de la cave, pour, tout de même au préalable, veiller à éliminer le petit surplus supposé de poussière, avant de l'éradiquer définitivement à l'aspirateur domestique. Evidemment l'entreprise s'éternisa et s'assombrit quelque peu, lorsque je n'évalua pas vraiment de décrue en ce qui concernait l'énorme nuage de poussière marron échappé à chacun de mes coups droits anciennement légendaires (quand lycéen chez les bourgeois du 5ème arrondissement de Paris, je m'échappais parfois de l'ambiance délétère infligée par des obsédés des prépas et autres écoles de commerce, pour aller taper la balle avec un ami miraculeusement génial et accessoirement cent fois meilleur que moi au tennis, sur les quelques courts romantiques du jardin du Luxembourg).
Notre belle Opel Astra Break, acheté une semaine auparavant, fut abruptement baptisée, et avait l'air désormais de revenir tout juste du Paris-Dakar. Encore heureux me disai-je pour me consoler que le vent eut la bonne idée de repousser invariablement l'incroyable volume de poussière de ce côté-ci du parking et sur l'aile de notre voiture à nous.
Ainsi le tapis dégueulait une quantité astronomique et aberrante de poussière. Nous réalisâmes donc d'emblée la grosse connerie que nous venions de faire quelques minutes plus tôt à Emmaüs, et le boulet qu'allait représenter par la suite cette acquisition. Nous roulâmes le tapis sans un mot et le montèrent au pris d'une sueur amère au quatrième étage, où il échoua sur un bord du hall d'entrée. Il était dit qu'il y resterait jusqu'à vendredi dernier, date de commencement du deuxième acte.

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Commentaires
J
attention!!! rectification : tu a oublié de dire et je ne le dirais pas avec antant d'emphase que nous avons une fois là haut essayé d'aspirer le reste avec notre petit aspirateur (presque tout neuf aussi, quels consommateurs!!! c'est sarko qui serait content!!!) et que cette expérience a faillit le tuer.
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J
Si dans ta conclusion provisoire :<br /> <br /> "Ainsi le tapis dégueulait une quantité astronomique et aberrante de poussière. Nous réalisâmes donc d'emblée la grosse connerie que nous venions de faire quelques minutes plus tôt à Emmaüs, et le boulet qu'allait représenter par la suite cette acquisition. Nous roulâmes le tapis sans un mot et le montâmes au prix d'une sueur amère au quatrième étage, où il échoua sur un bord du hall d'entrée. Il était dit qu'il y resterait jusqu'à vendredi dernier, date de commencement du deuxième acte",<br /> <br /> on remplace "le tapis" par le nom d'un candidat qui est en fait une candidate à l'élection présidentielle et "poussière" par "conneries", le texte prend une autre envergure... D'autres horizons... Moralité : Faut pas dire du mal des profs, même en propos tronqués.
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