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Le Blog de Babasse
24 juillet 2006

Débuts sur scène et sur Seine

La belle vie... Après les répettes on allait boire un coup au bar du coin qui s'appelait "Le Paradis" et qui est vite devenu notre QG. On passait notre temps ensemble, même si on était tous étudiant. Petticoat n'a pas été à l'origine d'une bande de potes qui existait avant lui et que j'ai intégrée début 92. Mais le groupe est vite devenu le centre de nos préoccupations.

Nous étions quatre. Comme les Beatles. (Et nous avons aussi duré 10 ans). Moi qui avait toujours fantasmé sur le mythe du groupe de rock, j'étais servi. Surtout j'ai découvert la scène. C'est même par là que nous avons su séduire public et professionnels. Piètres techniciens, peu enclins à bosser, timides et peu souriants sur scène, nous compensions par un certain charme juvénile, et quand même une énergie qui pouvait rayonner parfois, avec de l'ingéniosité et une bonne dose d'humour pince sans rire.

Notre premier vrai concert pourtant fut un modèle de bide. Mais il fut fondateur car nous avions joué là dans les pires conditions possibles. Imaginez une "nuit du cinéma" (octobre 1992) à la salle municipale. Trois films projetés (il devait y avoir entre autres "Predator II", et puis "L'Arme Fatale" ou approchant). Avant le premier et à chaque entracte, on débarquait devant l'écran et on jouait un quart d'heure de morceaux. Vous imaginez sans peine le décalage et le froid provoqué dans l'assistance encore plus juvénile que nous et sonnée par les effets spéciaux, lorsque nous déroulâmes un peu pétrifiés notre répertoire figé dans les années 50 américaines! Lorsqu'on apparut une dernière fois de derrière l'écran, d'où on venait de s'endormir en regardant Vandamme en transparence, on se dit que finalement on avait bien mérité nos billets de 500 francs (combien y'en avait-il je ne sais plus, mais ce fut quasiment la plus belle paye de toute la carrière du groupe)...

La légende était née. Comment rêver d'un début plus rock'n'roll. Dans le genre épique il y eut aussi l'animation des 24 heures de course à pied au stade Louis Frébault. Notre ville nous aimait bien, nous aurions pu devenir leur fleuron.

Nous rencontrâmes enfin un peu de chaleur dans le public, lorsque nous décidâmes d'organiser un concert dans notre bar-QG, en novembre 1993. Nous avions beaucoup d'ami(e)s, et mine de rien ça nous a rempli pas mal de bars tout au long de notre existence. Devant le succès, on a remis ça en mars de l'année 1994, où Stéphane a invité un groupe connu en Pharma, qui vont nous offrir en retour nos plus belles affiches. Le succès grandit. Le sommmet de la vague se situe l'été qui suit, lorsqu'on décide de se produire sur les quais de la Seine, en formation acoustique. Je joue de la guitare électrique avec un petit ampli à piles, Christophe a sa mini batterie qui grandira à peine avec le temps (un tome basse, une caisse claire, une cymbale, un charlé, plus un djembé et des cloches), Stéphane chante et joue de la contrebasse, Julien joue de la folk mais aussi du mélodica en soufflant dans un tube flexible, véritable trouvaille vue chez la mano négra. Ce petit objet va assurer une grande partie de notre succès, et ses sonorités proche de l'accordéon nous ont ammenés vers des paysages de chanson française onirique et rigolote. Où naquit notre vrai grand tube, emblème puis boulet évidemment, "Mets ton manteau".

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Commentaires
K
Christophe, toujours près de ses racines, jouait sur un tom du Cantal
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