Le cinéma est parfois dangereux

Désolé je n'avais pas le temps de me mettre au blog ces derniers jours.

Aujourd'hui j'ai planché quatre heures durant sur un devoir de Français, j'ai la tête comme une citrouille, c'est un vrai marathon neuronal. J'avais l'impression que les concepts et les phrases qui s'interpénétraient dans mon cerveau étaient une sorte de pâte à modeler un peu sêchée et du coup dur à mettre en forme. Comme les boules quiès aussi, il faut longtemps les malaxer pour qu'elles deviennent molles. Autrement dit si je devais refaire un devoir demain je pense que ce serait moins douloureux. On appelle cela l'entraînement il me semble. Je n'ai toujours pas commencé à m'entraîner pour le 1500 mètres d'ailleurs...

Hier on avait loué un film en dévédé: "Qui m'aime me suive", même réalisateur et mêmes acteurs que "Nos enfants chéris". Des films pour trentenaires, et deux fois le même thème: l'idée du reniement de soi qui débouche inmanquablement un jour sur un séisme en forme de renaissance et de changment de vie. Dans celui-là le sujet méritait de m'interpeller: un plus tout jeune homme de 34 ans, fraîchement promu chef d'hôpital, décide de tout plaquer du jour au lendemain pour remonter un groupe de rock avec ses anciens camarades musiciens du groupe de ses 20 ans. Ses amis, ses parents et sa femme ne comprennent pas ce choix et le trouvent à la fois infantile, égoïste, et irrationnel. J'attendais donc avec impatience le dénouement. Au cours de son année sabbatique, le héros enregistre une maquette, tombe amoureux de la chanteuse, et s'apprête à envoyer des cédés aux labels. Mis à part le conflit amoureux, l'histoire avait quelques accointances avec mes propres doutes et balbutiements chroniques sur le sujet (vivre de la musique est-il envisageable, ou un caprice d'enfant voué à l'échec). Résultat: le chanteur se ramasse refus sur refus, mais un jour décide impulsivement de forcer les portes d'une maison de disques et, sauvant de la mort par étouffement un producteur qui était en train d'avaler de travers une olive et ce grâce à ses compétences d'ex-médecin, réussit ainsi à l'amadouer et lui faire écouter ses chansons. La suite: une première partie d'un groupe connu qui reccueille le succès et.. et... le chanteur plaque sa femme et couche avec la chanteuse du groupe et finalement se fait écraser par une voiture. Morale de l'histoire: il faut assouvir ses passions quoi qu'il arrive, et vous serez gagnants (enfin mis à part l'aléa de la mort...). Un peu simple et réducteur. J'aurais aimé dénouement plus subtil.

Bon, évidemment ce genre de film me ramène à des conflits stériles auxquels j'ai trouvé un dénouement personnel provisoire auquel je me tiens. Ma note au devoir de Français sera peut-être un nouveau signe encourageant que je garde le cap comme il faut.