Une maestro à l'ANPE

C'est assez vertigineux de comparer Marseille à Toulouse: là-bas c'est le chaos grandiose, ici c'est le mignon bien imbriqué. Ca fait rêver d'imaginer un quotidien qui peut se finir tous les soirs en bain de mer, à l'ombre des cargos, apparitions improbables venues d'Egypte et d'ailleurs. Mais rien n'est définitif. Pour l'instant concentrons-nous sur le concours à Toulouse (j'aurais pu cliquer sur l'académie d'Aix-Marseille, et nous repartions pour un nouveau tour, mais il faut savoir raison garder parfois).

Ce matin, ma première émotion artistique de la journée: les doigts de la conseillère Anpe jouant une partition fascinante sur son clavier d'ordinateur. Alternant numéros d'identifiant et autres codes personnels sur la partie numérique avec des crescendos de raccourcis-clavier utilisant à merveille touches Ctrl et sans doute la clique des F1, F2, F3,... J'aurais aimé voir aussi le défilé correspondant d'écrans colorés à peine esquissés déjà remplacés. Mais non c'était plus enivrant encore de se laisser bercer par ces arabesques digitales. La voix de la conseillère me tira d'une douce hypnose: "Alors nous sommes d'accord: vous êtes inscrit au cned pour passer le concours de professeur des écoles, vous ne souhaitez pas rechercher de travail alimentaire en parallèle, et vous réfléchirez à l'opportunité de rester inscrit comme demandeur d'emploi après avoir bénéficié d'une convention de stage d'évaluation en milieu de travail (de quinze jours dans un établissement scolaire)."

Allez rendez-vous dans un mois (mais qu'est-ce qu'on va se raconter dans un mois?).

Ca y'est je me suis rendu par ailleurs au Centre de documentation pédagogique pour voir les annales de sujets. Evidemment je suis un peu abasourdi devant la somme de travail et d'épreuves à accomplir avant d'arriver à l'admission. Il faut réfléchir au jour le jour. N'empêche il va me falloir adopter une stratégie de révision la plus intelligente et rentable possible. Bon par contre je sais pas où je vais vous caser vous mes lecteurs sympathiques, dans quel créneau horaire. Peut-être à 6h00 quand Raoul se réveille, mais bon vu comme il est speedé, il risque d'écraser le clavier avec ses doigts de bébé-tigre, et effacer par mégarde mon billet juste avant qu'il ne soit publié. A voir.

Comments

[J2B]

Bon courage, grâce au CNED ça va marcher ; et après tu pourras lire de merveilleuses rédactions qui te feront voyager...
exemple : Il fallait comparer son collège et son mode de fonctionnement avec celui de Marcel Pagnol, tel qu’il le décrit et le raconte avec tant de charme dans « Le temps des secrets ».
Comme d’habitude (« My way »), je note les erreurs, les fautes et les trucs « marrants » des élèves…

Voilà ce qu’écrit un « p’tit sixième » :
« Quand on écrit sur des feuilles avec un stylo « Bic » et [l’expression est confuse, mais on saisit le sens général…] le collège de Marcel Pagnol ils écrit (sic) avec un stylo porte-plume et de l’ancre (sic) »

Cela m’a rappelé l’énorme faute commise par je ne sais pas trop qui, sur le formulaire qu’il fallait remplir pour toucher une prime de correction du BEPC (c’était ce qui existait avant le Brevet des collèges, qui doit encore s’appeler autrement aujourd’hui) :
ECRIVEZ A L’ANCRE ROUGE !
écrit en gros, en haut des quatre pages !

L’auteur(e) (encore un ou une qui a voulu couler l’Institution !) a dû être muté(e) d’office à Brest, Rochefort ou Marseille et doit, à l’heure qu’il est, se complaire à la contemplation des Ancres rouges !
« Oh mon bateau, oh, oh, ohoh
J2B