Roman

III  finalement je l'ai reécrit différemment ci-dessus

" Bon on récapitule une dernière fois… ". Le leader de l’expédition avait associé un air grave et solennel à sa mine boursouflée de lendemain matin. " A 6h15, c’est le chant du coq. L’armée se met en place sur le parvis pour le passage en revue. Lorsqu’ils s’immobilisent à l’angle de la rue de la Paix, sur les coups de 7h00, on s’intègre à l’arrière. En principe, tout l’endroit sera banalisé, si bien qu’on ne devrait pas se faire remarquer en restant bien dans le dos des derniers soldats.

_ A 7h01, le Gouverneur apparaît à l’entrée du Palais.

_ Oui c’est ça. Et là, l’armée se met en branle pour le défilé. Il faudra faire très attention à suivre leur pas. N’oublie pas la reprise de deux après le premier enchaînement.

_ Et le virage, c’est bien à la fin du troisième cycle ?

_ Oui.

Franz empoigna la gourde et but avec fougue une gorgée d’eau, comme pour signifier qu’il était fin prêt.

_ C’est bien. Allons-y !

***

Lorsque les premiers rayons du soleil dépassèrent les toits imposants du Grand Parvis pour s’étaler en angles frais sur ses dalles richement décorées, nos deux héros avaient déjà revêtu à l’abri d’un renfoncement de l’impasse des Colombes leurs uniformes de soldats de la Garde Jaune. Ils approchèrent. Le chant du coq avait déjà retenti, et les cent soldats quotidiennement convoqués sur les lieux étaient maintenant sagement rangés. " L’ opération " se déroula comme prévu jusqu’au fameux virage. La Garde Jaune, après un défilé adroit et rectiligne en travers du long parvis, s’apprêtait à tourner à 90° pour venir se poster aux pieds de Constantin Cariot, Gouverneur de la Popouasie françoise depuis cinq années, affublé comme à l’accoutumée de son complet en taffetas gris et d’un chapeau melon du plus bel effet.