On a eu chaud
Une oeuvre n'est jamais terminée. Elle appelle à croître comme le vivant. Elle croit toujours pouvoir faire mieux. Ce constat devrait me rassurer. J'ai l'impression que ce que j'ai déjà fait peut être amélioré, j'ai l'impression que je peux montrer mieux ou différent et qu'il me tarde de me le prouver alors qu'en fait:
En fait je dois maintenant rentabiliser le déjà produit. Je dois prendre le temps et la patience de faire connaître, de proposer le peu que j'ai à proposer et dont je dois rester fier quoi qu'il advienne. Aussi je vais relancer une campagne de promotion (recherche de concours, tremplins, adresse, assos, lieux de concerts, dépots et envois de cédés,...), voilà des choses qui prennent un peu de temps certes mais que je dois dépassionner et en faire des réflexes au même titre que renvoyer un TIP EDF/GDF.
On a eu chaud en tout cas: hier soir le fil internet s'est rompu. Juliette a signé chez Alice (alors qu'on est engagé pour 10 mois encore chez Orange, mais ça c'est moi qui aurait pu m'en rendre compte à temps). C'était l'heure du dégroupage, nous sommes passés chez la concurrence. Aujourd'hui après l'achat d'un adaptateur Wi-Fi me voilà par miracle reconnecté sans trop de heurts. Ca fait bizarre de ne plus être chez France Télécom, l'opérateur-papa depuis toujours. J'éprouve un sentiment de liberté, après l'angoisse d'une soirée sans être joignable sur le téléphone (et si le Trésor public cherchait à me joindre !). Bon en dédommagement je vais quand même leur refiler 300 euros dans le vide pour leurs bons et loyaux services depuis ma naissance... Comme quoi en fait j'ai racheté ma liberté pour la refiler pendant 12 mois à Alice par ailleurs.
Enfin tout ça était comme un signe: la flamme que j'évoquais hier a vacillé, alors que Juliette me disait avoir trouvé un peu triste mon billet. Et puis elle se rallume, d'une autre couleur, plus vigoureuse, et montre un autre chemin (on se croirait dans la Bible).
Je ne suis plus artiste, je suis un commercial désormais !